Le Sénégalais est l’un des douze contre-torpilleurs de classe Arabe construits pour la marine française au Japon pendant la Première Guerre mondiale.

Conception

Les navires de la classe Arabe avaient une longueur de 82,26 mètres, une longueur entre perpendiculaires de 79,4 mètres, une largeur de 7,33 mètres et un tirant d'eau de 2,39 mètres. Les navires avaient un déplacement de 865 tonnes à charge normale. Ils étaient propulsés par trois moteurs à vapeur verticaux à triple expansion, chacun entraînant un arbre d'hélice, utilisant la vapeur fournie par quatre chaudières de type Kampon Yarrow à combustion mixte. Les moteurs ont été conçus pour produire 10000 chevaux (7400 kW) et une vitesse de 29 nœuds (54 km/h). Au cours de leurs essais en mer, la classe Arabe a atteint entre 29,16 et 30,44 nœuds (54,00 à 56,37 km/h). Les navires transportaient suffisamment de charbon et de mazout pour une autonomie de 2000 milles marins (3700 km) à 12 nœuds (22 km/h). Leur équipage se composait de cinq officiers et de 104 hommes d’équipage.

L’armement principal des navires de la classe Arabe était un canon Type 41 de 120 millimètres monté devant la passerelle sur le gaillard d'avant. Leur armement secondaire consistait en quatre canons de 76 millimètres Type 41 en affûts simples. Deux étaient positionnés à la hauteur de la cheminée centrale, et les autres étaient dans l’axe du navire, plus à l’arrière. L’un de ces derniers canons était monté sur un affûts à fort angle d’élévation et servait de canon antiaérien. Les navires transportaient deux affûts jumelés au-dessus de l’eau pour des tubes lance-torpilles de 450 millimètres. En 1917-18, un râtelier pour huit grenades anti-sous-marines de 75 kilogrammes a été ajouté.

Carrière

Le Sénégalais a été commandé à Kawasaki Dockyard Co. et a été mis en chantier au chantier naval de Kobe en 1917. Le navire a été lancé le 20 juillet 1917 et achevé le 8 novembre de la même année. Mis en service en novembre 1917, il est d'abord affecté à la 11e Flottille, où il effectue des missions d'escorte entre Tarente et Itéa. En 1919, il rejoint l'Escadre du Nord.

Pendant la guerre civile russe, le , à Anapa en mer Noire, avec son sister-ship Sakalave et l’aviso Toul de la classe Arras, il endommage au terme d’un bref engagement la canonnière bolchévique KL no 7 et le contraint à s’échouer sur la côte pour ne pas couler. Cette action était risquée car la KL no 7 (ex-Elpidifor no 415, de la classe Elpidifor) était très bien armé, avec deux canons de 130 mm/55 et deux canons de 76 mm/30.

Il est désarmé le 14 juin 1936, radié et ensuite démoli pour la ferraille.

Notes et références

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « French destroyer Sénégalais » (voir la liste des auteurs).

Bibliographie

  • (en) Jean Labayle Couhat, French Warships of World War I, London, Ian Allan, (ISBN 0-7110-0445-5).
  • Garier, « Les torpilleurs d'escadre français de construction japonaise: Le type 'Sénégalais' (1917 / 1936) », Navires & Histoire, Lela Presse, vol. 6,‎ , p. 33-51 (ISSN 1280-4290).
  • Roche Jean-Michel, Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, vol. 2, 1870 - 2006, Toulon, Roche, (ISBN 978-2-9525917-0-6, OCLC 165892922).
  • (en) Randal Gray, Conway's All the World's Fighting Ships 1906-1921, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, (ISBN 0-87021-907-3), p. 190-220.

Liens externes

  • (en) « French Navy in World War 1 in Outline », sur Naval History (consulté le ).
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Contre torpilleur LE TERRIBLE au 300e

Les contretorpilleurs français Page 2

Tirailleurs sénégalais, Senegalští střelci Aktuálně.cz

Au Sénégal, l'amertume des derniers tirailleurs AFP YouTube

Définition de contretorpilleur Dictionnaire français